Geneviève

 L’expérience de ma confrontation avec le cancer, n'est ni plus ni moins que l'expérience de la vie, de ses épreuves et accidents de parcour. Ils sont mis sur notre chemin, ce sont des opportunités, des défis qui peuvent nous grandir dans notre acceptation et compréhension  de la vie.

 C'est un des cancers des plus étranges, pour moi qui n’ai jamais fumé : « la langue »?? et par extension la mâchoire.

Je me suis toujours intéressée à la santé et au mieux-être, à travers les médecines douces et naturelles. Et plus globalement, je me situe et me définis comme une fataliste positive. J'ai donc abordée cette partie de ma vie avec un maximum d'atouts. N'étant plus très jeune, le meilleur est derrière moi, tout de même.

 Une bonne hygiène de vie, le carburant qui entre dans notre corps pour le faire fonctionner au mieux, est important. J'ai toujours fait du sport, de la gym douce. Contacts avec les éléments, eau, air, soleil. La nature, tout ce qui fait que l'on se sente bien dans son corps; «un Esprit sain, dans un corps sain». Prendre soin de soi, passe par les relations avec les autres: les amitiés, la famille. Rester curieux de tout, enthousiaste, joyeux.... Savoir se prendre en charge, ne pas se morfondre. Cela dépend aussi de notre entourage.

Je n'ai pas choisi mon hôpital : j'habite à côté et je fus donc orientée vers l'endroit que je connaissais bien. Sûre qu'il faut être dans la confiance et que l'Esprit de l'équipe de soin qui nous prend en charge compte.

Mais notre attitude est aussi importante. Issue du milieu médical et accompagnatrice à mon tour. J’ai tout entendu et vu. Je ne diabolise pas ce milieu et lui voue beaucoup d'admiration et de reconnaissance. C'est le microcosme de notre société, où tout se côtoie; le meilleur et le pire.

J'ai toujours pris le parti du meilleur, sans pour autant être aveuglée.

Avec des moyens réduits, la compression du personnel, on n’arrive pas toujours à faire des miracles. J'ai donc fait confiance à l'équipe en général, et agit pour mon bien en particulier. Techniques multiples et parallèles. Et si l'information ne vient pas à nous, à nous d'aller la chercher, et de nous orienter vers ce qui nous convient le mieux.

 

Je ne me suis jamais définie comme "malade", simplement une petite partie de moi était en dysfonctionnement et en dysharmonie, et il nous fallait rétablir, si possible, l'équilibre qui peut être vue comme l'amour de soi et des autres, de la vie dans son unicité.